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François Bourbon (17/01/1946 – 10/08/2019)

Mon professeur d’Aïkido a pratiqué l’Aïkido une cinquantaine d’années. Blessé physiquement au bout d’une vingtaine d’années de pratique, à une époque où l’Aïkido en France était encore dans sa phase de développement, et dans une compréhension encore trop musclée de la pratique, il s’est retrouvé à devoir remettre en question sa propre pratique pour continuer. Il s’est inspiré pour cela du travail des maîtres, Nocquet, Tamura, Noro et Nishio.

Dans les dernières années de sa pratique il fera une synthèse de sa propre compréhension comme suit au travers de ce qu’il nommera l’Aïkizen.

« La paix, l’harmonie et la joie ne sont pas innées. Le yoga et le tai chi chuan ont une réputation bien fondée de voie pour accéder à une certaine sérénité et à la santé. L’Aïkido, qui a pour fondateur O Senseï Ueshiba est une discipline récente aux alentours de 1940, comparé au yoga et au tai chi chuan. Ses formes sont diverses et variées ce qui en fait sa richesse et ses façons de l’enseigner sont aussi multiples.

La pratique de l’Aïkizen est douce, harmonieuse, esthétique, respectueuse de la personne et de son corps, précise et juste. C’est vraiment de l’horlogerie. C’est un art martial inspiré de mouvements provenant de techniques de combats de samouraï, et c’est surtout pour nous une discipline interne.

Interne dans le sens de participer à l’évolution profonde de  l’Etre. L’Aïkido pratiqué est zen dans ce sens qu’il n’y a pas de volonté à contrôler un partenaire par une technique comme dans la plupart des arts martiaux. A l’inverse un travail personnel, d’attitude, de déplacement, de synchronisation de la respiration, des membres supérieurs et inférieurs, aboutit à la réalisation, non point d’une technique, mais d’un principe auquel le partenaire participe de façon active et consciente.

La méthode est simple. Chaque principe trouve son application en Iaïdo, Aïkiken, Aïkijo. La pratique est esthétique et valorisante, joyeuse et souriante. Sur le tatami chacun aide l’autre et s’harmonise à l’autre – pas d’utilisation de la force physique. On apprend à réellement  faire circuler le KI, qui est l’énergie. Tout le monde évolue avec joie et respect. Hommes, femmes, enfants, peuvent pratiquer, y compris les aînés ayant une santé articulaire minimum.

On n'apprend pas à se battre mais à ne pas se battre. Une citation latine disait :  Si vis pacem para bellum, (si tu veux la paix prépare la guerre), l’Etre évolué dira : Si vis pacem, para pacem, (si tu veux la paix prépare la paix).

Et aussi : si tu veux changer le monde commence par Toi ».


Avec mon profond respect,
Gaëtan Caldara



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